Égypte mon amour

Égypte mon amour : roman historique inspiré des lettres de Lucie Duff Gordon.

Egypte mon amour

L’Égypte se transforme au fil du 19ème siècle avec l’arrivée de nombreux voyageurs occidentaux et le début du tourisme.

Née au milieu du 19ème siècle dans les quartiers mal famés de Londres, la petite Jane échappe à son triste destin le jour où elle entre au service de la célèbre Lady Lucie Duff Gordon. Celle-ci la gardera à ses côtés lors de son départ forcé pour l’Afrique du Sud puis au fil du Nil en Égypte.

Toutes deux, bravant les convenances anglaises, tomberont amoureuses du pays et de ses coutumes…

Presse

Critiques

de La bibliothèque de Bénédicte

Mon avis …

Comme j’aime ces romans qui me font voyager ! Coup double avec Égypte, mon amour qui nous entraîne en plein cœur du XIXe siècle (vous commencez à connaître mon engouement pour cette période historique) et nous embarque pour un voyage au bord du Nil. Auteure danoise installée en France, Charlotte de Jong connaît bien l’Égypte pour y avoir séjourné une première fois en 1998. J’ai grandement apprécié les descriptions de ce pays, tout comme j’ai aimé rencontrer Jane et Lady Glarington, m’imaginant leur vie si éloignée des conventions strictes de l’aristocratie anglaise.

Via ce roman, Charlotte de Jong nous conte le vécu d’une lady anglaise souffrant de tuberculose, et effectuant de nombreux voyages dans l’espoir d’une guérison. Pour cela, elle s’est inspirée des lettres d’une certaine Lady Duff Gordon (devenue Lady Glarington dans cet écrit). Le récit nous est ici rapporté dans sa totalité par Jane, domestique de Lady Glarington. Si la jeune femme est issu d’une famille nombreuse, et des bas quartiers de Londres, elle fait vite preuve de débrouillardise avant d’entrer au service des Glarington. Elle accompagnera alors lady Glarington dans tous ses déplacements : en France d’abord, puis en Afrique du Sud avant de gagner l’Égypte.

Outre les descriptions des paysages, j’ai aimé l’évocation des tenues, du protocole, des règles domestiques de cette époque. Jane et lady Glarington étonnent dans le sens où, loin de rejeter les coutumes égyptiennes (l’Égypte était alors un pays on ne peut plus mystérieux), elles finissent par en adopter certaines tout en tissant des liens avec les Égyptiens. Les deux femmes vont apprendre la langue arabe, mais aussi se défaire de leurs corsets ! Une fois en Égypte, la santé de lady Glarington étant bien trop précaire, il ne sera plus du tout question de retourner en Angleterre.

L’intrigue se noue également autour d’une histoire d’amour, qui je vous l’avoue m’aura captivée de bout en bout. Les pages auront tourné à une vitesse folle, rien que parce que j’étais impatiente de découvrir comment ce roman allait s’achever.

Pourquoi alors suis-je passée à côté du coup de cœur (même si je pense l’avoir frôlé de justesse) ? Peut-être parce que j’ai eu l’impression que certains passages ou chapitres se répétaient au bout d’un moment. J’ai pour autant plutôt passé un bon moment en compagnie de cet écrit, et je suis ravie d’avoir pu voyager dans le temps tout en suivant les bords du Nil.

de Carolivre

Née au milieu du 19e siècle dans les quartiers mal famés de Londres, la petite Jane échappe à son triste destin le jour où elle entre au service de la célèbre Lady Lucie Duff Gordon qui la gardera à ses côtés lors de son départ forcé pour l’Afrique du Sud puis l’Egypte. Toutes deux, bravant les convenances anglaises, tomberont amoureuses de ce pays et de ses coutumes. Les lettres de Lady Lucie Duff Gordon, matériau sur lequel se fonde ce roman, furent publiées de son vivant et connurent en Angleterre un vif succès qui ne se démentira pas jusqu’à nos jours, et racontent la vie ordinaire des Egyptiens de l’époque dont elle partage la vie.

Attention: petite pépite. Charlotte de Jong nous narre avec délicatesse la vie d’une anglaise, au 19ème siècle, en Égypte. Elle s’est inspirée pour cela des lettres d’une certaine Lady Duff Gordon qui souffrait de la tuberculose et fut contrainte d’aller vivre dans des pays chauds pour se soigner. Lady Duff Gordon devient sous la plume de l’auteur la fictive Lady Glarington.

Charlotte de Jong choisit de raconter cette histoire du point de vue de Jane, la domestique de Lady Glarington. Jane vient d’un milieu misérable, des bas quartiers de Londres. Issue d »une famille nombreuse, la jeune fille fait preuve très vite de débrouillardise. Elle apprend à lire et à écrire et rentre au service de la prestigieuse famille Glarington. Elle accompagne alors lady Glarington, victime de la tuberculose dans ses voyages: d’abord la France puis l’Afrique du Sud et enfin l’Égypte d’où elles ne reviendront pas.

J’ai adoré ce livre pour son ambiance. Nous somme plongés au cœur du 19ème siècle au sein d’une famille anglaise très riche. J’aime toujours autant l’évocation des tenues, du protocole, de la vie domestique à cette époque! Ensuite, j’ai aimé que l’histoire se déroule en Égypte. Là encore, le roman nous renvoie à des époques où tout semblait possible. Les Anglais font de l’Égypte un pays mystérieux. Les expéditions sur le Nil, au Caire, dans les pyramides et autres sites archéologiques nous renvoient tous à des images fantasmées, rêvées. Qui n’a jamais rêvé de remonter le Nil sur un bateau? De partir à l’aventure dans le désert? D’y rencontrer la population? L’auteur rend compte de cette atmosphère à merveille.

Enfin, j’ai bien sûr aimé l’intrigue du roman. Jane va donc suivre sa maîtresse. Leur périple va les entraîner en Égypte d’où elles ne repartiront pas, la santé de Lady Glarington étant trop précaire sitôt rentrée dans l’humidité londonienne. Les deux femmes font preuve de force et d’intelligence. Elles vont apprendre la langue arabe puis côtoyer la population locale. Loin de rejeter les coutumes égyptiennes, elles vont à l’inverse de leurs compatriotes tenter de les comprendre et parfois même les adopter à l’image de leur corset dont elles se débarrassent sans état d’âme! Elles sont toutes les deux ouvertes sur le monde. Leur éducation anglaise stricte est toujours présente mais peu à peu elles s’en défont prenant même quelques libertés.

L’intrigue se noue autour d’une histoire d’amour dont je ne dirai rien afin de ne pas trop vous en dévoiler. Cette romance rend le texte encore plus beau et montre que les femmes n’avaient guère de choix à l’époque. J’ai suivi avec passion le destin de Jane. A ses côtés, j’ai vivré, j’ai été émue.

Égypte mon amour est un très beau roman que je recommande. Rendant hommage à l’Égypte, l’auteur nous entraîne sur les traces de deux femmes fortes au destin incroyable.